L’arbitre Tony Chapron.
Dans votre documentaire diffuse via Canal+, l’ancien arbitre Tony Chapron part a Notre rencontre de ses anciens collegues Afin de montrer que sous les sifflets, Il existe des emotions. Entretien.
L’ideal qui puisse leur arriver, c’est qu’on ne parle pas d’eux. Ca signifie qu’ils font bien leur article. Mais une petite erreur suffira pour les mettre sous les projecteurs, ainsi, pas sous le bon angle. Les arbitres exercent un job tel qui dirait « ingrat ». Conscient du paradoxe, Canal+ degaine votre documentaire pour montrer que meme ces gens-la ont des emotions.
« Lorsque l’on comprend que l’arbitre reste 1 etre humain, on accepte plus rapidement qu’il puisse se tromper », explique Tony Chapron, ex-arbitre international de football, parti chercher des temoignages aux quatre coins du globe. Qu’aiment-ils dans ce metier, comment resistent-ils a la pression, a quel point sont-ils hantes via leurs erreurs ?… Interessant, et meme tres emouvant, lorsque l’Allemand Babak Rafati raconte cela l’a conduit au bord du suicide, ou quand Joey Crawford revele fuck marry kill avis pourquoi il a perdu ses nerfs face au basketteur Tim Duncan. Mais Afin de les fans, le plus passionnant surgira des moments plus techniques. Marco Verratti et les cartons jaunes, Thierry Dusautoir et votre finale de Coupe du monde ou ca ne sifflait que au sein d’ un sens, Clement Turpin arbitrant 1 Nantes/Strasbourg equipe d’un micro. Tony Chapron, lui, se contente de poser les questions. Nous avons donc endosse le role qu’il occupe au documentaire pour qu’il reponde aux notres.
Notre joueur Marco Verratti et l’arbitre Jerome Brisard.
PhotoJerome PREVOST / PRESSE SPORTS
Pourquoi etes-vous devenu arbitre ? J’etais joueur, et je passais mon moment a les engueuler. Un educateur m’a evoque : tiens, prends un sifflet, tu vas voir que ce n’est nullement si facile. Cela avait raison ! On critique bon nombre les mecs qui prennent des decisions, mais quand c’est a nous de le faire…
Comment avez-vous fera Afin de resister a la pression des medias et du public d’un stade ? Le psychologue qu’on interroge au documentaire l’explique tres bien : toute la difficulte est de separer la fonction et l’humain. Il convient etre suffisamment tri?s pour se mettre dans une coquille. Di?s que vous etes insulte, il faudra vous dire que l’insulte s’adresse au costume, pas a vous. Mais c’est limite impossible. Vous etes immanquablement affecte. Quarante mille gens qui vous insultent…
Ou est le joie ? Dans le film, certains parlent de la poignee de main avec les joueurs apres ma chance de sifflet final. C’est un moment de reconnaissance. C’est important car en faisant la demarche d’arbitrer, c’est un brin votre qu’on va chercher. A part ca, via un match de haut niveau, vous avez le loisir de voir le jeu se construire, vous etes l’ideal place. Notre bonheur, c’est d’etre un partenaire du jeu, de le fluidifier, de favoriser le developpement, de proteger les joueurs creatifs. Parfois, laisser 1 avantage, c’est tel faire une marche decisive. Personne ne le voit, mais ca peut etre une satisfaction personnelle.
Quand on est a deux metres de Mbappe, de Verratti, des meilleurs joueurs de l’univers, parvient-on a profiter du spectacle ? Non. On reste tellement concentre que l’on se deconnecte un brin du jeu. On ne est en mesure de pas i?tre spectateur, ainsi, encore mois supporter. On devra avoir un regard objectif et factuel. Impossible de se dire : « j’aime bien ce joueur », « quelle technique ! »… il convient garder sa carapace, ainsi, c’est la raison Afin de laquelle des arbitres semblent hautains.
Vous est-il malgre bien arrive de vivre des grands moments de bonheur ? Oui ! Vous devez prendre garde a ne point tomber dans l’euphorie pendant le match, mais a la fin, c’est arrive que je sois sur votre nuage. Que je me dise : c’etait super, j’ai envie y retourner ! Heureusement, on demeure passionne. Et d’ailleurs, l’ensemble des arbitres que j’ai rencontres ont en commun d’avoir repete le meme commentaire, la passion.
A voir T Dans la tete des hommes en noir, de Jerome Godard (France, 2021). 80 minutes. Diffusion sur Canal+, dimanche 12 decembre, 21h